En tant que microcosmes avec leurs règles, leur infrastructure et leur communauté propres, les universités peuvent très bien constituer des laboratoires expérimentaux pour la mise en œuvre de solutions à l’échelle régionale ou dans d’autres organisations. L’UGent adopte volontiers un rôle de modèle, en tout cas en ce qui concerne la pensée durable et circulaire. « En tant qu’université, nous avons la possibilité de jouer un rôle important à cet égard », déclare David van der Ha, coordinateur de la durabilité à l’UGent. « En proposant des alternatives socio-écologiques, nous apportons notre pierre à l’édifice. »
Durabilité socio-écologique
Cela fait un certain temps que les étudiants, les départements et le personnel académique gantois réclament davantage de matériel académique et de support (meilleur marché). Peu importe que le matériel en question ait déjà été utilisé à une ou plusieurs reprises. Que ce soit sur le plan socio-écologique ou sur le plan économique, la durabilité est primordiale. Pour répondre à cette demande, l’UGent a ouvert son propre magasin d’occasion il y a quelques années. Ce magasin physique est un espace fermé uniquement accessible aux membres de l’UGent. L’objectif était de donner une extension numérique à ce magasin d’occasion physique et de développer l’offre, notamment en y proposant des manuels et du matériel pédagogique de seconde main. Les vestes de laboratoire et les trousses de dissection y trouvent aussi une seconde vie. Tous les membres de l’UGent peuvent y proposer leur matériel, gratuitement ou à un prix raisonnable.
L’UGent n’a associé aucun modèle de revenus à ce projet : « Notre but n’est pas de réaliser un bénéfice. Seule la circularité nous intéresse », déclare Frédéric Iterbeke, chef de projet ICT de l’UGent. « Non seulement vous rendez service à quelqu’un, mais vous récupérez aussi une partie de la valeur à neuf du matériel », ajoute David. Pour les étudiants, c’est aussi un moyen de faire de belles économies.
Pour faciliter le partage de matériel entre les membres de l’université, l’UGent a eu l’idée de développer une plateforme de partage numérique. Une telle plateforme ne manque pas d’avantages : elle présente un aperçu des meubles disponibles dans le magasin et permet généralement d’effectuer des recherches ciblées pour trouver des manuels, des modèles de calculatrices, etc. De plus, grâce à la plateforme numérique, le matériel plus difficile à déplacer ne doit pas d’abord être transporté dans le magasin physique pour trouver preneur, mais peut directement changer de mains.